Alors on reprend l’idée de l’EMP ?
Oui,
c’est tentant, il y avait des côtés très
positifs, mais
comme l’on n’avait pas su imposer le mode de
fonctionnement, le succès à été
mitigé. Son architecture fait qu’elle ne fonctionne que
contre un mur et pas
ailleurs, ce que les petits pieds de l’époque
n’incitaient par forcément à
faire. Je tiens à préciser que cette enceinte n’a
jamais été destinée aux
systèmes home cinema. Le plat n’est pas pris dans le
même plan (rires) !
Enfin précisons que c’est la faute de Jean-Claude si
l’on recommence
aujourd’hui. Il a déballé une paire d’EMP
à l’atelier et il s’est pris au jeu…
Enfin, le dernier facteur déclenchant est lié à un
système de charge optimisé,
il y a dix ans que je n’avais pu utiliser parce qu’il
débouche sur une
architecture de façade trop large. Tout était
réuni pour relancer le projet.
Le système est accordé contre le mur, donc le mur fait
partie intégrante du système ?
Oui, sans lui cela ne fonctionne pas. Au même titre que la
Klipshorn est une enceinte d’encoignure, l’EMP2 a besoin du mur, ce n’est pas
un système In Wall mais un système On Wall. Ce n’est pas négociable. D’ailleurs
on fait en sorte que le système ne tienne que contre le mur. En espace libre,
il ne tient d’ailleurs pas debout. Le pied à été conçu comme cela.
Ne pensez-vous pas que le prix soit un obstacle ?
L’idée, c’était de frapper un grand coup. Comme l’a
priori est fort sur les systèmes plats, nous voulions positionner l’EMP2 en
haut de gamme tout de suite avec des performances élevées. Nous voulions
quelque chose qui marche aussi bien qu’un système conventionnel de même prix.
Vous utilisez les mêmes haut-parleurs que ceux de l’Offrande
qui est vendue au même prix ?
Oui à peu de choses près. C’est en effet le même tweeter que
l’Offrande, et le médium de l’Orféo.
Même prix, même HP où sont les différences ?
L’EMP2 n’a pas été conçue pour concurrencer un système
conventionnel., c’est un système qui s’intégrera chez les gens qui veulent de
la qualité sans annihiler leur habitabilité. Ce n’est pas un complément de
gamme, c »est un complément d’offre. Un produit convivial que l’on branche
et qui marche tout de suite.
Pourrait-on envisager de décliner ce produit ?
Bien sûr, c’est le but, mais pour valider le produit aux
yeux du public, il fallait garantir la qualité des performances. Ce concept
technique fonctionne et on le démontre. Eventuellement nous réfléchissons au
subwoofer plat ! Le public ciblé n’est pas forcément audiophile. L’EMP2
correspond à un art de vivre que j’aime aussi. A force d’entendre des gens être
décus par des systèmes complexes à mettre en œuvre, on a vraiment envie de leur
dire : l’EMP2, c’est la réponse. Ce que certaines personnes cherchent
c’est aussi le spectacle, l’aération, pas forcément la précision absolue, mais
surtout l’agrément plaisir. Ici il n’y a pas de réglage, pas d’installation,
c’est typiquement un produit « plug and play ».
Comment est-elle conçue à l’intérieur ?
Il y a une chambre de compression, c’est à dire que l’air acquiert une très large vélocité dans cette cavité. L’avantage d’un système plat, c’est que l’on a des ondes stationnaires qui se développent sur des fréquences très élevées, parce que la proximité des deux parois génère des signaux qui sont des impulsions très courtes. Cela crée un effet ping-pong très rapide, et cela peut induire des nasalités dans le registre médium parce qu’il y a des phénomènes de retour d’onde sur le cône. Avec le système de chambre de compression, l’air accélère pour atteindre une belle rapidité et est au final, accordé par les deux évents interne qui régulent le flux : il n’y a pas de tonique et pas de surpression. Au dessous de la fréquence de résonance, l’élasticité de l’air est telle dans l’évent qu’il n’y a que dans la seconde cavité qu’il se décompresse. L’évent s’opposant mécaniquement à ce qu’il y ait un retour de la pression interne exercée. Les deux cavités sont accordée différemment donc, contre le mur, on entend aucune résonance, aucune tonique.
Avez-vous eu des surprises ?