
La
Twin Signature en chiffres:
Puissance
admissible : 70 Watt
Puissance
crête répétitive : 140 Watt
Impédance
: 4 ohm
Bande
passante : 50 - 22000 Hz
Sensibilité
: 91 dB/W/m
Distorsion
: inférieur à 0,7% (niveau 84 dB)
Raccordement
: mono-câblage
Dimensions
: H 43cm, P 35cm, L 20cm
Poids
: 11 Kg
Finition
: aniégré
teinté
Prix
: 850 € la paire |

CD
utilisés
pour ce test :
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Les
plus et les moins de la Twin :
Les plus :
- Son JMR, timbres, médium, spatialisation,
précision, sensation de vie,
- Bande passante linéaire,
- Etendue et propreté des graves et des aigus,
- Encombrement réduit,
- Prix : Ces enceintes ne sont pas à leur prix, c'est une
évidence. Elles permettent un accès à une
restitution sonore de
très haute qualité à un niveau de prix pour moi
incompréhensible, et les quelques écoutes comparatives
que j’ai pu faire me le confirment.
Les moins :
Très peu, et anecdotiques :
- Pieds : pas encore de solution JMR. Je travaille à une
solution
d’attente simple pour les enceintes de format bibliothèque.
- Une toute petite réserve strictement personnelle, du point de
vue esthétique : le rendu du placage : j’ai tendance à
lui préférer celui de la MK3, mais la nouvelle finition
s’intègre plus facilement dans les intérieurs. Et cela
n’entame évidemment en rien mon jugement global sur ses
qualités. |
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Préambule:
Vous pourriez légitimement
vous interroger sur mon objectivité pour un compte rendu
d'écoute de nouvelles enceintes Jean Marie Reynaud. Je vais vous
simplifier la tâche et répondre pour vous: je ne suis pas
objectif, et mon enthousiasme peut difficilement être
tempéré. Par contre, les choses étant
clarifiées, vous pouvez tenir compte des quelques
éléments objectifs relatés ici, et faire par la
suite vos propres écoutes et votre propre opinion.
La Twin Signature
Présentation des enceintes :
Ebénisterie
: H 43 x L 20 x P 35 :
Par rapport à la précédente Twin MK3: + 3 cm en
hauteur, et + 7 cm en profondeur. La plus grande profondeur fait
paraître l’enceinte plus fine que l’ancienne version.
Placage : aniégré teinté, alaises massives
arrondies.
Bornier simple, donc raccordement des enceintes en monocablage
(l’enceinte est conçue avec un filtrage à 2 voies, au
lieu de 3 précédemment)
Modifications annoncées :
Nouveau HP 170 mm,
moteur plus gros et puissant, nouvelle membrane papier, nouveau tweeter
soie graphitée. Le passage de 3 à 2 voies permet de
simplifier le filtrage. Monsieur Reynaud annonce plus de volume, plus
de rendement, d’énergie, plus de graves accessibles. Comme
d’habitude, transducteurs, filtres et ébénisteries sont
mis au point par JMR, et réalisés en interne ou sous
cahier des charges spécialement pour ce modèle.
L'écoute
Conditions d'écoute :
Ecoutes avec Plinius 9100,
lecteur 3D Lab
Sonata et
câbles HP et modulation JMR.
Le système
d’alimentation
peut paraître
surdimensionné avec le Plinius, mais je ne veux rien rater des
capacités, ne pas être limité par les
électroniques pour juger ces enceintes, ne pas risquer de les
colorer avec un amplificateur moins performant. Et puis c’est mon
système de référence, toute modification ou
changement de rendu sera plus flagrant à mes oreilles.
Premières écoutes :
Tout de suite
beaucoup d’énergie, et descente dans les graves plus
poussée qu’avec la version MK3.
Les timbres et
sonorités sont
justes et précis, et de
grande qualité, comme ceux que l’on appréciait sur les
MK3. Le changement n’a pas fait perdre leur âme à ces
petites.
Rodage :
Effectué avec Magic CD
bien
sûr,
le CD de rodage mis au point par J M Reynaud.
Le rodage semble modifier plus
rapidement ces enceintes que la
précédente version. Ce n’est peut-être qu’une
impression, due à un accès aux graves plus
immédiat, plus rapidement.
Après 6 à 8
passages
de Magic CD, alternés avec de
la musique généraliste (FIP) à niveau de volume
moyen: la bande passante est plus étendue, les aigus ont
gagné en harmoniques et beaucoup de graves sont apparus ou se
sont « allégés », les sons sont plus «
aérés ».
L'écoute sur morceaux choisit :
CD : Harmonie universelle II,
(Aliavox AV 9839)
(sélection de pièces provenant d’autres disques Aliavox)
Plage 6, Musical Humors (AV 9837):Tobias Hume : Harke Karke , par Jordi
Savall (viole de Gambe)
Toute la présence des cordes et du musicien. Coups d’archet,
vérité des vibrations des cordes sous l’archet,
résonance du coffret bois de l’instrument, acoustique de la
salle. Continuité des vibrations de l’instrument jusqu’à
extinction, prolongé par la résonance et la
réverbération de la salle d’enregistrement. Puissance des
coups d’archets sur les cordes, attaques extrêmement rapides,
sèches et nerveuses, et étourdissement des harmoniques
à chaque rebond d’archet sur les frappes finales.
Les graves sont d’une propreté exemplaire. Nous sommes proches
du musicien, l’enregistrement est superbe, la concentration et
l’émotion sont là, et les Twin ne nous cachent rien.
Plage19
Ninna Nanna (AV 9826):
Arvo Pärt : Kuus
kuus kallike :
Placement physique des voix, Monserrat Figuerras à gauche, et
Arianna Savall à droite de l’enceinte de droite,
légèrement au dessus. Les registres chantés ici
sont les mêmes pour la mère et la fille, sauf
envolées D’Arianna Savall. Mais nous apparaissent ici clairement
d’emblée les différences de tessiture de voix de chacune,
sans que l’on veuille en en préférer l’une ou l’autre.
Qualité des silences, limpidité et tempérament de
la viole, il y a de l’espace entre les interprètes, les sons
circulent et déploient leur richesse.
Blue
Coast
Collection. The ESE Sessions. Various
Artists :
Des guitares et des voix, et surtout une qualité de prise de son
qui fait honneur aux musiciens d’un côté et aux
systèmes de restitution (le vôtre) de l’autre :
- Attaques très énergiques, extrêmement
précises, sèches et franches des cordes, identifiables
(nylon,…), profusion de microdétails, harmoniques,
- Le caractère de l’acoustique de la salle d’enregistrement,
- La restitution des voix, pour laquelle je manque de vocabulaire
technique pour décrire leurs intonations, vibrations, etc,
- La profondeur et la richesse de la contrebasse seule, «
travaillée » à l’archet sur la dernière
plage, restituée sans aucune distorsion ni aucun manque.
CD de
la BO
du film Master and Commander (DECCA) :
Percussions, et quelques pièces classique et traditionnelles.
Profondeur de la scène sonore : avec les percussions, votre mur
derrière les enceintes recule de plusieurs mètres. Cet
enregistrement vous convaincra, comme je le suis, que les Twin savent
travailler avec énergie et puissance, et peuvent être
utilisées pour du son de home cinéma de grande
qualité. Les graves sont sans traînage.
Dans certains morceaux classiques, les coups d’archet sont presque
visuels tellement ils sont précis et présents.
CD L’art de
la fugue. Orgue de St Cyprien, par
André Isoir. (Calliope CAL 3719) :
Plage n° 16 -contrapunctus BWV 1080-19 : Les basses profondes sont
présentes. Il n’y a pas d’impression de manque. Pourtant, je
sais que l’enregistrement est capable de rendre des infra graves sur ce
morceau, l’édifice gronde sur quelques notes (ce sont les
enceintes Offrande qui me l’ont dit), mais leur absence, logique avec
une enceinte de cette taille et surtout à ce prix, n’engendre
aucune frustration. Les sons sont propres, et l’enceinte ne triture pas
ce qu’elle n’arrive pas à rendre parfaitement. Elle reste
simplement dans ses limites, sans rien dénaturer.
CD Hadouk
Trio, live à FIP, double album :
Bruit de fond dans la salle sonorisée pour cet enregistrement
public. On oublie vite ce bruit à l'écoute. Les 3
musiciens sont bien présents et situés
précisément, les percussions ont une grande
énergie, les cordes et instruments à vent sont bien
là. Sonorité acoustique de jazz, les ambiances sont
rendues avec expressivité.
Par
rapport
aux Twin MK3, l’impression est qu’avec une
même qualité de son, on est encore plus avec musique, le
son est plus vivant, plus énergique, et explore le bas du
spectre (graves) beaucoup plus loin, sans lourdeur.
Par rapport aux enceintes Trente : on
s’en rapproche beaucoup, mais en
écoute comparée , on ne ressent pas la même
aisance. On sent la jeunesse, la fougue des Twin par rapport à
la maturité des Trente, qui sont plus assises, et ont plus de
naturel et d’autorité.
Conclusion
Comme
annoncé, ces enceintes ont
été l’objet de profondes modifications techniques
aboutissants à des améliorations évidentes. Un pas
de géant a été accompli.
Les
gains en
qualités et capacités
nouvelles valent largement plus que l’augmentation de 107 € qui
sépare les 2 versions (de toute manière, ne regrettez
rien : les MK3 même sans modification auraient vu leur prix
réactualisé).
Cette
enceinte est à recommander
particulièrement à toute personne qui désire faire
ses premiers pas dans le très haut niveau de restitution avec
les sensations de la musique vivante. Un peu comme si on
pénétrait pour la 1° fois dans une salle de concert.
Monsieur Reynaud nous fait le plaisir de mettre tout son talent et son
expérience, salués par beaucoup de mélomanes et de
musiciens, dans son premier modèle de gamme ; et cela s’entend !
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