![]() ![]()
|
Jean-Marie
Reynaud ne fait pas que des enceintes aussi performantes
qu'inaccessibles. Il le prouve une nouvelle fois avec l'Arpeggione
qui caractérise l'entrée de gamme du constructeur aux
côtés de la Twin. D'ailleurs, la filiation avec cette
dernière est évidente au premier regard et rien de plus
naturel, l'Arpeggionne étant la version colonne. Toutefois,
le volume de charge plus conséquent devrait lui permettre
d'explorer les premières octaves avec plus d'énergie.
L'Arpeggione se présente sous la forme d'une petite colonne de 84 cm de haut, plus profonde que large. Cette géométrie de caisse offre comme gros avantage de réduire les effets de bord du baffle support tout en évitant un retour de l'onde arrière vers le haut-parleur de grave. Le placage en hêtre teinté merisier sur les deux faces est du plus bel effet et assurera l'intégration discrète des enceintes dans tous les intérieurs. La charge retenue par Jean-Marie Reynaud est une nouvelle fois la ligne triangulaire accordée. L'expérience en la matière du constructeur et les résultats d'écoute valident à cent pour cent ce procédé technique. Afin de garantir une inertie totale de l'enceinte, notamment sur les transitoires, la caisse contient une petite cavité inférieure pouvant être remplie de sable. On retrouve le même haut parleur de grave que sur la Twin. Un très beau modèle équipé d'une membrane en composite papier / pvc de 17 cm. La particularité réside dans l'adoption d'une double bobine mobile. En effet, contrairement à ce que laissent paraître les deux haut-parleurs, l'Arpeggione est une enceinte trois voies. Une bobine est consacrée au registre grave et une autre au registre médium. Elles sont en cuivre pur non-oxygéné sur support aluminium Le tweeter est le même que sur la Twin mais on le retrouve également sur les Cantabilé et sur les modèles destinés au multicanal. Il fait usage d'un dôme de 25 mm en tissu couplé à un aimant central en néodyme / bore. Une amorce de pavillon dope son rendement tandis qu'une pièce de mise en phase, de forme semi-circulaire, permet d'abaisser la directivité. Le filtre est, comme toujours chez Jean-Marie Reynaud, d'une très grande qualité. Les composants sont choisis aussi bien pour leurs fiabilités que pour leurs propriétés subjectives. Les raccordements se font à 1,4 KHz et à 3,9 KHz sous des pentes respectives de 6 et 12 dB par octave. Ainsi, bien qu'il s'agisse de l'un des premiers modèles de la gamme, les Arpeggione jouissent déjà de toute l'attention et des recettes techniques appliquées sur les modèles les plus ambitieux qui ont fait la réputation de Jean-Marie Reynaud. Julien
Daguin
Je
tiens avant toute chose à préciser que mes Arpeggione
font partie des
premiers modèles et que depuis, certaines améliorations
leur ont été apportées. Mon installation est
constituée d’un ampli
Marantz SR7000, d’une source DVD 3DLab Signature SRC (sur le
conseil de
Julien DAGUIN, un énorme MERCI à lui car cela a
changé énormément l’image
sonore. La source et les enceintes s’entendent à merveille.), et
bien sur des Arpeggione.
Ce qui surprend au prime abord, c’est la capacité que les Arpeggione ont à diffuser un son précis, claire, limpide mais aussi percutant et puissant, aussi bien à bas volume qu’avec un volume relativement élevé. Toutefois elles montrent toutes leurs qualités audiophiles avec un niveau sonore plutôt élevé. Justement venons-en à la musique qu’elles produisent…C’est simple, les instruments se trouvent dans la pièce où vous vous trouvez. Plus précisément et suivant les enregistrements, vous aurez la sensation que les musiciens sont soit avec vous, soit sur une scène. L’espace créé par ces enceintes est stupéfiant. Il existe véritablement une reproduction en trois dimensions de la musique. Cependant, il y a pour cela une condition importante : vous devez être en position assise ! Je m’explique ; JMR a placé le tweeter assez bas et quand on regarde bien, la position assise est idéale car les transducteurs sont pile à hauteur d’écoute. Lorsque l’on se lève la musique semble venir d’une fosse comme le serait un orchestre d’opéra, à moins de s’éloigner ce qui relève l’ensemble. Cette remarque est pour moi le seul défaut des Arpeggione. Sur le plan de la reproduction sonore, les voix sont bien placées par rapport à l’ensemble. Quant aux basses elles sont profondes, puissantes, tendues, et bien tenues. En écoute HC c’est à se demander s’il y a besoin d’un caisson de basses tellement les basses innondent la pièce sans pour autant avoir la sensation d’en connaître l’origine. Les aigües sont, eux, précis, claires mais sans vous détruire les oreilles à chaque note trop élevée. L’ensemble est, je le redis, LIMPIDE sur toute la gamme de fréquence qu’elles peuvent fournir ! Je crois que c’est le terme qui convient le mieux à ces enceintes, LIMPIDE ! Je
dirais, pour finir, que depuis que j’ai les Arpeggione, je
découvre ce que
c’est d’écouter la musique sans avoir l’impression que cela
vienne des
enceintes. Car c’est cela qui se passe quand vous vous mettez devant et
que
vous envoyez l’enregistrement de votre choix. La musique se met
à exister chez
vous, avec vous. Merci
à Monsieur Jean-Marie REYNAUD.
Emmanuel
Husson
|