Kenny BURRELL Midnight Blue (Blue Note - 1967/1999)

Kenny Burrell est sans aucun doute l’un des plus talentueux guitaristes de l’histoire du jazz aux côtés de Wes Mongomery et de Jim Hall. Cet album est un véritable chef-d’œuvre dans lequel l’artiste dévoile un blues fin et mélodieux des plus merveilleux. Les compositions, pratiquement toutes originales, s’enchainent avec un plaisir rare. Bref, un très gros coup de cœur…

Le plus grand harmoniciste français nous offre un nouvel album (et une tournée) très réussi situé à la frontière entre le jazz et le blues (si tant est qu'il y en ait une). L'enregistrement a été réalisé non pas aux Etats-Unis comme pour ses précédents albums mais en France. Ainsi, il s'en dégage une sorte de "french touch" plus subtile et peut-être moins brute qu'auparavant.
La prise de son est impeccable. Les instruments sont parfaitement détourés. Leur présence physique est superbe et la dynamique du petit Marine Band pourra en surprendre plus d'un...

Claude Nougaro a toujours entretenu une grande histoire d'amour avec le Jazz. Les musiques de la plupart de ses grands succès sont des reprises de standards. Ce disque est le fruit de la rencontre de musiciens ayant collaboré avec le toulousain, sur la scène du Studio 14 de Radio France. Le résultat, très intimiste et tout en nuance, est d'une rare beauté.
La qualité de son est d'un haut niveau (comme toujours chez Radio France). Le piano et l'orgue, situés aux extrémités de la scène, sont parfaitement captés sans aucune intermodulation. L'accordéon fait preuve d'un réalisme et d'un naturel rare. On ressent parfaitement l'ambiance du studio.

A 31 ans Baptiste Trotignon est un musicien accompli faisant preuve d'une belle maturité. Son jeu très fleuri et sophistiqué fait immédiatement penser à Keith Jarrett. Les amateurs de l'improvisation au piano solo seront donc aux anges. A noter que ce CD est disponible en version digipack incluant le DVD d'un concert enregistré en 2003.
L'enregistrement plutôt rapproché convient bien à se type d'interprétation. Le piano sonne de façon naturelle avec beaucoup de richesse harmonique. Peut-être lui manque t-il un soupçon de densité et de corps pour atteindre la perfection...

Le célèbre batteur André Ceccarelli revient en trio avec Biréli Lagrène à la guitare et Joey DeFrancesco à l'orgue Hammond. Le jeu de ce géant qui a accompagné les plus grands est magnifiquement subtile, jamais lourd ou démonstratif. Mais celui qui se démarque véritablement dans cette album c'est Biréli Lagrène, éblouissant dans l'appropriation de standards maintes fois entendus. Si on le connaissait comme fils spirituel de Django Reinhardt, il se pourrait bien qu'il ai également du sang de Wes Montgomery !
La qualité de son est très soignée (une constante chez Dreyfus). Les instruments sont parfaitement positionnés dans l'espace. La batterie est très réaliste et ne s'étalle pas de façon trop panoramique comme c'est souvent le cas.

Dernier album du trio dannois désormais célèbre dans le monde entier. Le génie de cette oeuvre tient dans le parfait équilibre entre classicisme et modernité. Classicisme dans le phrasé du piano, dans le moelleux des accords. Modernité dans la section rythmique, dans le "groove" de la basse, dans la variété de la batterie.
La prise de son sert magnifiquement ce très beau disque avec, entre autre, une bande passante large mais parfaitement maîtrisée. La dynamique est quant à elle foudroyante. Bref...un must !

Premier album solo de Jacques Loussier après plus de quarante ans de carrière passée à reprendre les plus grands compositeurs classiques. Les célèbres Nocturnes de Chopin prennent alors une couleur Jazz unique dont seul ce grand pianiste a le secret.
La prise de son, très rapprochée (une constante chez Telarc) , privilégie la définition et la dynamique qui sont ici stupéfiantes. Bien sûr, cela manque un peu d'aération : vous êtes dans le piano plutôt que confortablement assis sur votre fauteuil du troisième rang... Mais le feeling passe immédiatement et c'est bien là le principal.

Dernier album de Biréli Lagrène qui continue son "gipsy project" mais avec une formation radicalement différente des précédents albums. En effet, le violon et les nombreuses guitares rythmiques ont laissé la place aux saxophones alto et surtout baryton de Franck Wolf. Résultat: un merveilleux voyage dans les années 30 avec un jazz frais et enjoué.

Nouvel album live du célèbre trio enregistré à Munich en 2001. Si la recette reste la même, on ne manque pas d’être agréablement surpris, notamment par une présence plus marquée de la section rythmique. Ainsi on tombe une fois de plus sous le charme de ces virtuoses avec une mention spéciale pour le batteur Jack DeJohnette (solo d’une subtilité éclatante).